Un « papillot », dans l'ancien francien, c'est un « petit papillon ». Pourtant la papillote tient aussi de la « paillette » : à l'origine un « morceau de métal brillant cousu sur une étoffe et qui scintille ». Mais la papillote qui nous intéresse pourrait bien dériver du mot « papier ». Il n'en est rien. Quoique tout en papier, en effet, notre papillote continuera donc d'avoir l'air d'un petit papillon agrémentant le manche du gigot ou de la côtelette. A moins que, feuille d'aluminium entourant tel ou tel mets mis au four, elle ne rejoigne par son scintillement la paillette... Donc la papillote est cette petite manchette de papier blanc découpée finement qui agrémente certaines pièces de viande ou alors, toujours en papier sulfurisé ou en alu, cette enveloppe protectrice pour une pièce à mettre au four. Maintenant il y a aussi des bonbons en papillotes c'est-à-dire enfermés dans un papier tortillé. Quant à nos aïeules, elles mettaient leurs longs cheveux en papillotes afin d'orner leurs visages de boucles à l'anglaise, rondes et sages.
Il y a donc comme un parfum de vieille maison dans ce mot « papillote », de vieille maison et de jeux innocents : ceux par exemple de la gastronomie !

Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 4 cuisses de lapin
- 2 carottes
- 2 oignons
- 200 g de haricots verts surgelés
- 4 petits champignons de Paris
- 4 brins de cerfeuil
- 4 c. à s. de crème épaisse
- Sel - Poivre

Technique :
1. Couper les carottes en fines lamelles ; émincer les oignons et les champignons en fines lamelles.
2. Piquer les cuisses de lapin avec la pointe d'un couteau pour introduire de la sarriette, du thym frais et de la poitrine fumée ; saler et poivrer.
3. Déposer les cuisses sur 4 morceaux de papier sulfurisé coupé en carré ; y répartir les légumes ; arroser de crème, saupoudrer de pluches de cerfeuil ; fermer hermétiquement les papillotes.
4. Cuire 20 minutes dans un four préchauffé à 200°C (th 7) ; laisser reposer 5 minutes avant de servir.

Envoyé par Domi - France