Vous pensez peut-être que le croissant est typiquement français... Que son règne absolu à l'heure du petit déjeuner remonte au fond des âges. Nullement ! Le croissant, comme vous le savez, est l'emblème de l'Islam... et voici en quelles circonstances il devint viennoiserie.

Si l'on en croit la légende, le croissant serait né en en 1683 à Vienne, alors que la capitale de l'empire austro-hongrois est assiégée par 300 000 soldats turcs du chef de guerre Kara Mustafa. Pendant les 3 mois de siège, les soldats turcs multiplièrent les tentatives de pénétration de l'infranchissable muraille protégeant la ville. Ils eurent donc l'idée de pénétrer dans la ville par des souterrains qu'ils se mirent à creuser la nuit. Mais qui donc veillent la nuit sinon les boulangers ? C'est ainsi qu'une nuit, un boulanger du nom de Adam Spiel sort de chez lui, alors que le jour n'est pas encore levé, pour allumer son fournil afin d'assurer la livraison de pain frais du matin. C'est alors qu'il entendit près du mur d'enceinte des bruits de sape en provenance du sous-sol. Il parvint à donner l'alerte ce qui permit à la défense viennoise de repousser l'envahisseur. Les Turcs sont vaincus. En récompense les boulangers de Budapest reçurent le privilège de donner à une certaine pâtisserie le nom et la forme du croissant de lune, ornant les étendards ottomans.

Pourtant, il semble bien que le « kipferl », ancêtre du croissant, était déjà dégusté en Autriche depuis l'an 1000. Inspiré de la forme du croissant de lune, cette viennoiserie était faite dans les couvents au moment de Pâques, mais avec une pate levée et non une pate feuilletée.

Quoiqu'il en soit, le croissant a débarqué en France grâce à Marie-Antoinette d'Autriche, épouse de Louis XVI Originaire de Vienne, elle aurait officiellement fait connaitre et popularisé le croissant à partir de 1770, d'où le nom de viennoiserie.