Dans l'Egypte ancienne, quatre siècles avant notre ère, le chou-fleur faisait la joie gastronomique du pharaon et de ses sujets. Durant l'Antiquité, les grecs et les romains l'appréciaient tout autant. Et puis plus rien... le chou-fleur tombera dans l'oubli. Il connut sa traversée du désert pendant la période du Moyen Age. C'est à la Renaissance que des marins italiens le ramenèrent du Proche-Orient en Europe. Les italiens l'appellent alors « cavalofiore », qui donne « coliflori » en français avant que le terme « chou-fleur » ne finisse par s'imposer en 1611. Il faudra encore attendre que le jardinier du roi Louis XIV, Jean-Baptiste de La Quintinie ne mette ce légume à la mode avec des graines venant de Chypre. C'est grâce à Louis XV que sa notoriété s'est vue assurée. Très friand de chou-fleur, bien des préparations à base de ce légume ont été mises au point, sous l'appellation « à la du Barry », en hommage à l'une de ses favorites.

Blanc, orange, vert ou violet, romanesco... La famille des choux-fleurs est très étendue. Et si la saison va de septembre à mai, il existe en fait des choux-fleurs de printemps, d'été, d'automne et d'hiver.
Au fait, contrairement à ce que son nom indique, nous ne mangeons pas la fleur mais bien le méristème du chou-fleur, soit l'organe florale encore immature. En somme, nous mangeons ce légume avant qu'il ne passe au stade de la floraison.
Le chou-fleur est parfait cru lors des apéritifs, à tremper dans des sauces ou dips de type guacamole, tapenade, fromage blanc ou yaourt parfumés au jus de citron vert, au piment de Cayenne ou encore aïoli. Mais il est aussi parfait cuit, 15 minutes dans un grand volume d'eau avec un croûton de pain pour en limiter les effluves, puis égoutté et alors toutes les préparations sont possibles : gratins, mousses ou flans.